Le projet éolien participatif des Ailes de Taillard verra le jour car il va dans le sens de l’Histoire, …

Observation N°57 sur le site officiel de l’enquête publique

Monsieur le Commissaire-Enquêteur,

le projet éolien participatif des Ailes de Taillard verra le jour car il va dans le sens de l’Histoire, tracé par le Sommet de la Terre de Stockholm en 1972, celui de Rio en 1992, le protocole de Kyoto de 1997 et les récentes COP 21 et 22.

Parce que le parc éolien rendra enfin utile la force du vent qui a maintes fois saccagé les forêts et les toitures de ce territoire, ses habitants comprennent la chance d’avoir un site à la fois bien venté et éloigné des habitations.

L’énergie du vent deviendra utile par une production d’électricité renouvelable et par les loyers et la fiscalité perçus par les collectivités.

Les dix éoliennes de 3 MW produiront plus d’électricité que n’en consomment les foyers de la Communauté de Communes des Monts du Pilat : il rendra ce territoire à énergie positive, avec une énergie renouvelable indéfiniment, performance encore rare au niveau national.

Parce que l’électricité éolienne est produite sans CO? ni gaz à effet de serre, sans émission de particules fines dans l’atmosphère, sans déchets radioactifs, sans consommation de terres agricoles ni d’engrais, sans perturbation des cours d’eau, elle participe efficacement à la lutte planétaire contre le dérèglement climatique, la pollution atmosphérique et pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité.

Les dix éoliennes seront implantées sur des terrains appartenant à la commune de Burdignes ou à la section de commune de Saint-Sauveur-en-Rue : les loyers et la fiscalité foncière renforceront le budget des ces très petites collectivités de moyenne montagne. La fiscalité sur les entreprises perçue par la Communauté de Communes des Monts du Pilat, le Département, la Région et l’État sera une ressource importante, particulièrement pour l’intercommunalité.

Générer une importante production électrique à partir d’une énergie naturelle, gratuite et renouvelable, est aussi un bienfait pour la balance commerciale de la France et pour l’État qui prélève la TVA sur la richesse produite.

Parce qu’il associe pleinement les acteurs du territoire, collectivités, citoyens, associations, à un projet de taille importante, en partenariat avec un acteur industriel qu’ils ont eux-même choisi, le projet des Ailes de Taillard est exemplaire d’un modèle de développement économique local partagé. La relation juridique scellée entre les trois collèges de la SAS les Ailes de Taillard (collège des collectivités, collège citoyen, collège industriel) préserve pour toute la durée de l’exploitation du parc le caractère participatif, en découplant la gouvernance de la détention du capital.

Cette exemplarité est reconnue au niveau local comme au niveau national : projet lauréat du concours 2015 des Initiatives Climat du Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte Saint-Étienne-Métropole – Parc Naturel Régional du Pilat, présentations à des colloques de collectivités, des réunions d’élus et d’acteurs du développement rural.

C’est la conscience de tous ces atouts, tant pour l’environnement que pour notre territoire, qui a motivé en 2010 quelque 25 citoyens motivés par la transition énergétique à créer l’association Énergies Communes Renouvelables, pour soutenir et participer au projet de Zone de Développement Éolien initié par les élus de la Communauté de Communes des Monts du Pilat en 2009.

En tant que président de l’association Énergies Communes Renouvelables et représentant du collège citoyen de la SAS les Ailes de Taillard, je suis particulièrement content de constater que l’intelligence collective, et la ténacité des acteurs du projet, a porté ses fruits depuis 2009, puisque nous arrivons aujourd’hui au stade de l’enquête publique, avec un projet mûrement étudié, porté par les collectivités locales, par le groupe Quadran exclusivement producteur d’énergies renouvelables et par 120 citoyens, 2 Cigales, 5 associations et la SCIC Enercoop-Rhône-Alpes.

Je me suis engagé au départ de cette aventure en 2009 avec mes convictions sur l’environnement et le développement rural, mûries par 5 années d’exercice du métier de vétérinaire rural, puis 25 années du métier d’agriculteur.

J’ai réalisé à la naissance de mes petits-enfants que ceux qui en 2050 connaîtront au moins 2 degrés de réchauffement climatique sont déjà nés.

Je savais déjà pourquoi je travaillais à ce projet, maintenant je sais pour qui je me bats.

Sereines salutations.
Philippe Heitz

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