Monsieur, je ne suis qu’un agriculteur à la retraite de ce massif du Pilat …

Observation n°199 sur le site officiel de l’enquête publique

Monsieur, je ne suis qu’un agriculteur à la retraite de ce massif du Pilat, j’ai aussi pratiqué le métier de bûcheron débardeur de bois pendant de nombreuses années, je connais particulièrement bien le massif forestier dont il est question dans ce projet, et, de mon village de Graix, la ligne d’horizon sud-ouest sont les cimes de Taillard.

Je vais d’abord évoquer l’impact paysager : je me rends souvent en Hte Loire, quand nous sommes sur la nationale du Puy à Brioude, l’on découvre sur les monts de la Margeride un parc éolien d’une autre importance que le projet de Taillard et de bien d’autres régions de France et d’Europe. Je ne trouve pas à ces machines un impact négatif dans le paysage, bien au contraire, quand l’on compare aux immenses zones commerciales en périphérie de la moindre ville, qui n’en finissent pas avec des panneaux publicitaires aux dimensions démesurées. Je n’évoquerai pas ici toutes les atteintes faites à notre environnement pour des choses bien moins utiles que de produire de façon propre de l’énergie.
A 10 kilomètre de chez nous, au col de l’Oeillon sur la D N°63, nous avons une vue superbe sur la centrale E.D.F. de St Maurice l’Exil, évidemment ceux qui sont gênés par la vue des éoliennes de Taillard ne peuvent pas l’être par la centrale de St Maurice et les lignes à très haute tension qui en partent. La première des solutions pour ne pas avoir de pollution visuelle consisterait à ne rien faire et à vivre comme il y a 300 ans et encore!…Nous voulons des voitures moins polluantes (donc électriques), nous voudrions que le nouveau pouvoir réindustrialise notre pays ; malgré les économies, sur l’éclairage, sur la consommation des foyers, demain il faudra plus d’électricité. Il y a quelques années nous en vendions, maintenant nous en achetons, ainsi que du pétrole et du gaz. Je pense profondément que ceux qui sont contre le progrès quant il les gêne, sont prêts à marcher à pied, à s’éclairer à la bougie et à retourner au lavoir du village !…..
Malgré tous les progrès que nous pouvons espérer en économie d’énergie, le futur passe par toutes les sources qui peuvent en produire sans mettre nos lendemains et le futur de notre planète en danger.

Pour la production forestière perdue, permettez-moi un petit commentaire : nous sommes ici sur une zone de crêtes sèches, production annuelle maximum dans ce cas de figure, 4 mètres cubes annuels, trois fois moins que dans les versants nord ainsi que dans les fonds de vallées où il n’y aura jamais d’éoliennes.

De plus ce projet est un projet collectif avec une très forte implication des citoyens, des collectivités, il rentre complètement dans le projet de notre petite région (Parc du Pilat).

Je ne serai pas plus long, bien que je n’aie pas exposé ici tous mes arguments qui font que je suis complètement pour que ce beau projet participatif arrive à son terme et continue à être un exemple, comme il l’est déjà, vu le nombre de collectivités qui sont intéressées par cette réalisation exemplaire.

Recevez, Mr le Commissaire, mes respectueuses salutations.
Jean-Louis ROYET