Professeur en charge de la formation de techniciens supérieurs en électrotechnique …
Contribution envoyée par courrier postal
Monsieur le commissaire enquêteur,
Professeur en charge de la formation de techniciens supérieurs en électrotechnique au lycée Etienne Mimard à Saint-Etienne, j’ai été amené à prendre contact avec les porteurs du projet de la ZDE dès 2009. La motivation de mes étudiants en recherche de stages et de projets de fin d’études, pour les énergies nouvelles m’y ont conduit naturellement. Dans le milieu professionnel que je fréquentais alors, avant de prendre ma retraite, le pessimisme régnait suite à la crise de 2008. Le seul secteur qui tirait encore l’activité dans le domaine des réseaux d’énergie, du bureau d’études à la production et à la maintenance était celui de l’éolien. J’y ai vu d’abord une opportunité d’emploi pour mes étudiants.
J’ai été amené à assister aux réunions publiques, suivies par les habitants qui ont pu poser les questions concernant le foncier et les retombées économiques pour les communes concernées de Burdignes et de Saint-Sauveur. J’ai vu naitre un projet d’une grande qualité dont la gouvernance, fait exceptionnel, était partagée à parité entre l’industriel choisi, la société française Quadran, et les citoyens représentés par leurs élus et une association citoyenne.
En cette période où le constat de désindustrialisation du pays fait désormais l’unanimité ainsi que celui de désertification des territoires ruraux, avec les inquiétudes que cela génère, j’estime qu’il faut donner à ces élus, à ces citoyens qui travaillent depuis de longues années, l’espoir de voir aboutir leur projet. Pour générer des rentrées pour les finances locales par le biais de la fiscalité IFER, ces élus et citoyens ont obtenu, grâce à la société de projet participative « les Ailes de Taillard », le statut de ZDE en 2011, avec avis favorable du Ministère de la Défense. Ils ont travaillé depuis à franchir avec succès toutes les étapes pour l’obtention du permis de construire. Ils sont aujourd’hui victimes d’un revirement de décision du Ministère de la Défense qui pénalise les finances locales.
Le parc éolien est une centrale électrique dont la production peut contribuer à rendre le territoire concerné presque autosuffisant, avec une puissance installée équivalente à celle du barrage hydro-électrique de Grangent, le plus important du département. Les nuisances du futur parc éolien (issu d’un saut technologique à l’instar du TGV), ne présentent aucune commune mesure avec celles engendrées par la création d’une centrale hydro-électrique ou autre. La force motrice est gratuite et abondante comme l’ont montré les données recueillies en trois ans par le mât de mesure avant son sabotage. Le territoire peut-il se passer de cette énergie, renoncer à son développement ? Ce projet est aussi de nature à conforter le rôle et l’image de l’enseignement professionnel et technologique des bassins de Saint-Etienne et d’Annonay en les associant à une industrie innovante.
Toutes les étapes, techniques avec le travail de la société Quadran, démocratiques avec la consultation des administrés dont celle de la section de Taillard, écologiques avec les études menées en ornithologie, sur la Faune et la Flore, en acoustique (en dépit des allégations mensongères que des opposants nationaux diffusent sur le Net, dont je tiens un exemple flagrant à votre disposition) ont été franchies avec succès. L’impact paysager est minime au vu des simulations qui ont été faites ; et pour ma part j’y vois même le signe du dynamisme d’un territoire. J’espère que le Ministère de la Défense reviendra sur sa décision. La citoyenneté exige un effort de tous.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le commissaire enquêteur, l’expression de mon sincère dévouement.
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