Observation N°140 sur le site officiel de l’enquête publique

Après avoir eu l’occasion de vous rencontrer ce matin lors de votre permanence en mairie de St Sauveur, d’échanger avec vous et de vous remettre mon avis sur papier, je le reproduis maintenant de façon dématérialisée.

J’ai 33 ans, je vis et travaille à Saint-Etienne. Je ne suis pas originaire de la Loire, j’ai découvert ce territoire en venant faire mes études à Saint-Etienne il y a 15 ans. L’état d’esprit stéphanois, la ville de Saint-Etienne, mais aussi et surtout ses environnements de nature (gorges de la Loire, plaine du Forez, monts du Forez et massif du Pilat) m’ont tellement plu que j’ai décidé de venir m’installer à Saint-Etienne pour y travailler, m’y investir et y mener une vie agréable. Le massif du Pilat fait partie de mon aire de loisirs, je viens m’y promener, apprécier l’ouverture sur les grands paysages que proposent ses sommets, je viens m’y « mettre au frais » quand il fait trop chaud à Sainté, et me rapprocher du soleil quand les vallées du Gier et de l’Ondaine sont couvertes par une chape de brouillard. Je « consomme » aussi le Pilat : ses producteurs locaux de fruits, légumes, et viande, ses auberges, ses commerces. Enfin, j’apprécie et encourage la dynamique que ses habitants ont impulsée dans de nombreux domaines en lisant régulièrement la Pie du Pilat et en venant participer aux évènements culturels et festifs organisés dans l’année. Enfin, j’y ai des amis, à qui il m’est plaisant d’aller rendre visite, de découvrir leurs maisons restaurées, leur cadre de vie vert en été, blanc en hiver, et l’état d’esprit ligérien tellement chaleureux et accueillant.

Le Pilat est un territoire qui se bat tellement pour maintenir une dynamique économique durable afin d’assurer à ses habitants des conditions de vie agréables et attractives. Aussi, lorsqu’un projet éolien s’est fait jour sur les communes de Saint Sauveur en Rue et de Burdignes, il confirmait avec évidence les ambitions de ce territoire de s’inscrire dans l’avenir, en produisant localement une énergie propre et efficace. Quelle aubaine pour un territoire de disposer d’une source d’énergie inépuisable ! Tant que son exploitation s’effectue avec des moyens mesurés et intégrés à l’environnement du territoire.

Le projet des Ailes de Taillard a pris le temps de se développer raisonnablement à travers ces nombreuses étapes :

  • la Zone de Développement Eolien élaborée par la communauté de communes de Monts du Pilat en 2009, a permis de distinguer les grandes aires propices à l’éolien dont la Forêt de Taillard, et a obtenu la validation du Préfet en 2011 ainsi que l’avis favorable de l’Armée de l’Air,

  • les études de faisabilité qui ont développé en détail les scénarios d’implantation avec le travail d’intégrations visuelles des éoliennes sur les reliefs,

  • les études de vent ont été menées sur une période exceptionnelle pour un projet éolien (3 ans) et dont les résultats permettent une connaissance fine et assurée du potentiel de vent,

  • les études de faune et de flore assurent là aussi la connaissance affutée du terrain sur lequel implanter les grands mâts et tirer les réseaux,

  • les études d’intégration dans le maillage de survol aérien, qu’il soit civil ou militaire, ont demandé des efforts importants à la société de projet, pour fournir, expliquer et adapter le projet en coopération avec DGAC et Armée de l’Air,

  • et enfin le montage des dossiers administratifs et règlementaires (6 000 pages de dossier d’études d’impact et d’études règlementaires ont été transmises aux services instructeurs!), comme cette demande d’autorisation d’exploiter une ICPE sur laquelle porte la présente enquête publique.

La démarche a donc été menée avec raison et discernement, prudence dans l’analyse des données, et confiance dans les résultats produits.

Enfin, l’élaboration d’une société de projet, réunissant les acteurs locaux du territoire, un partenaire industriel sélectionné notamment pour son ouverture à la gouvernance, et surtout en faisant la part belle à ses habitants et voisins, apporte une plus-value considérable à ce projet éolien. En effet, la plupart des projets éoliens en France ne peuvent pas démontrer d’une telle concertation ni d’une telle implication massive de son territoire. La démarche politique des collectivités locales a d’ailleurs été affirmée depuis le début du projet et a perduré malgré les changements de mandats municipaux en 2014. La mobilisation d’un territoire autour d’un tel projet et sur la durée représente aussi un tour de force, qu’il est rare de voir aboutir sur d’autres territoires.

Pour ma part, il m’a semblé évident de venir contribuer à ce projet économique et environnemental d’avenir pour le territoire du Pilat, bien que n’en étant pas sa résidente directe, mais avec tout l’attachement que le lui porte, comme je l’ai décrit. Je fais partie du « grand » bassin de vie (grand en nombre d’habitants) le plus proche du Pilat dont la production des éoliennes de Taillard contribuera aussi à l’approvisionnement énergétique. Pour une fois qu’un projet énergétique d’ampleur proche de chez moi me proposait de contribuer financièrement et me permettait de m’exprimer, quelle aubaine, cette fois-ci pour moi habitante du Sud Loire, de pouvoir y contribuer !

C’est pourquoi, aujourd’hui par mon témoignage à cette enquête publique, je souhaite apporter tout mon soutien à ce projet éolien des Ailes de Taillard, et j’espère avoir réussi à démontrer qu’il est en parfait accord avec le développement de ce territoire du Pilat, qu’il justifie d’intégrations paysagère et environnementale mûrement réfléchies, et qu’il nous projette, nous Ligériens en particulier et nous citoyens du monde en général, dans un avenir plus durable et profitable à tous.

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